ExoMars 2016 arrive à destination

ExoMars 2016 arrive à destination


10 Octobre 2016 – La première mission du programme ExoMars, qui a été lancée avec succès le 14 mars de cette année, est en approche de la planète rouge. ExoMars 2016 comprend deux composantes: un orbiteur, Trace Gas Orbiter (TGO), et un module d’atterrissage, Entry, descent and landing Demonstrator Module (EDM), aussi connu sous le nom de Schiaparelli. Rechercher du gaz atmosphérique à l’état de trace et tester des technologies clés pour préparer les prochaines missions de l’ESA vers Mars constituent les objectifs principaux de cette mission.

La contribution du Pôle Espace

Des scientifiques et des ingénieurs du Pôle Espace sont impliqués dans les deux composantes d’ExoMars 2016.

L’Institut royal d’Aéronomie Spatiale de Belgique (IASB) est le responsable principal de NOMAD (Nadir and Occultation for MArs Discovery), un spectromètre belge à bord de TGO qui a été conçu pour mesurer la composition atmosphérique de Mars. Une attention particulière est portée sur le méthane, gaz qui signalerait l’existence de processus biologiques ou géologiques actifs.

L’Observatoire royal de Belgique (ORB) co-dirige le projet AMELIA (Atmospheric Mars Entry and Landing Investigation and Analysis). L’équipe AMELIA se servira des senseurs de Schiaparelli pour étudier l’atmosphère martienne durant la descente de l’engin.

Le voyage d’ExoMars

Après avoir parcouru près de 140 millions de kilomètres, la configuration TGO-Schiaparelli atteindra Mars le 16 octobre. Une fois sur place, Schiaparelli se séparera de l’orbiteur TGO et se dirigera vers Mars en mode «veille» pour une période de 3 jours. Le 19 octobre, suivant les ordres d’un signal envoyé depuis la base de contrôle sur Terre, TGO va activer son moteur principal, freiner, puis initier la manœuvre cruciale d’insertion orbitale autour de Mars : Mars Orbit Insertion (MOI).

L’insertion orbitale autour de Mars

Après le lancement, l’insertion orbitale autour de Mars est la phase la plus critique de la mission. La collecte et l’étude des données de NOMAD par les Belges dépendent du succès de cette manœuvre. Le satellite doit être amené le plus précisément possible au bon endroit au bon moment pour pouvoir être capturé dans une orbite stable autour de Mars. Après l’insertion, TGO disparaîtra d’abord derrière Mars et sera hors contact radio pendant plusieurs heures. Si tout se déroule comme prévu, alors le contact sera rétabli et TGO sera la deuxième sonde de l’ESA à orbiter autour de la planète rouge, après Mars Express. On prévoit d’activer le spectromètre NOMAD vers mi-novembre, pour qu’il commence à transmettre ses données scientifiques.

Le réveil de Schiaparelli

Schiaparelli sera réactivé le 19 octobre, à peu près en même temps qu’au moment de l’insertion orbitale de TGO. Une heure après la réactivation, Schiaparelli entrera dans l’atmosphère selon un angle bien choisi, à la vitesse de 6 kilomètres par seconde. Le module Schiaparelli sera le premier à atterrir sur Mars durant la saison des poussières, période durant laquelle les tempêtes de poussière locales et globales sont plus fréquentes. Si tout va bien, Schiaparelli sera le premier atterrisseur européen sur la planète rouge.

Des données sur la descente et les conditions météorologiques sur Mars

Tout au long de sa trajectoire, depuis une altitude d’environ 130 km jusqu’à la surface de Mars, Schiaparelli enregistrera un nombre important de données. Les scientifiques belges de l’équipe AMELIA étudieront ces données pour reconstituer les propriétés de l’atmosphère martienne, comme sa densité, sa température ou sa pression atmosphérique. Ces mesures sont importantes pour mieux comprendre l’atmosphère de Mars.

En outre, des scientifiques de l’ORB participeront aussi à l’analyse des images de la caméra DECA (DEscent Camera) durant la descente de Schiaparelli et aussi à celle des paramètres météorologiques enregistrés par DREAMS (Dust characterisation, Risk assessment, and Environment Analyser on the Martian Surface) sur la surface de Mars.

Le 19 et 20 octobre, uniquement sur rendez-vous, les ingénieurs et scientifiques suivants seront à votre disposition à l’Observatoire royal de Belgique pour répondre à vos questions.

Observatoire royal de Belgique (ORB)

 

Institut royal d’Aéronomie Spatiale de Belgique (IASB)

 

Adresse:

Observatoire royal de Belgique
Salle méridienne
Avenue Circulaire 3
1180 Bruxelles
BELGIQUE